• Prostitution: Une filière camerounaise découverte en France Par Idriss Linge - 14/02/2011 La princi

    Prostitution: Une filière camerounaise découverte en France

    Par Idriss Linge - 14/02/2011

    La principale suspecte a été épinglée en raison de transferts de fonds très élevés vers le Cameroun

     

    Un réseau qui implique des camerounais
    Des femmes originaires du Cameroun ont été mises en examens en France pour participation présumée à un réseau de prostitution. Selon des médias français, Ce sont les services fiscaux qui, après avoir constaté des virements de fonds particulièrement élevés en direction du Cameroun, ont alerté les autorités. Plusieurs de ces personnes n’étaient enregistrées nulle part comme travailleurs et pourtant faisaient des dépôts de 30 000 euros dans leurs comptes en banque. L'enquête qui a été diligentée par les policiers du département de Chalon-sur-Saône a finalement permis de démanteler un important réseau de prostitution. On apprend aussi, que Pour «récolter les fonds» deux appartements étaient utilisés à Chalon-sur-Saône, dont l'un près d’une gare. C'est une femme d'une cinquantaine d'années qui était à la tête du réseau, avec un homme pour complice. Le réseau agissait sur un rayon très large et qui partait de l'agglomération de Chalon-sur-Saône, mais aussi plus loin en Saône-et-Loire, avec des clients de la Communauté Creusot - Monceau et dans le sud Bourgogne. La prostitution ne constitue pas en soit un délit en France, sauf si elle est effectuée avec ou par des mineurs. Par contre le proxénétisme (entretien d’un réseau de prostitués), le racolage et le travail dissimulé sont très sévèrement punis. Les revenus des prostitués sont soumis à l’impôt, d’où le risque de poursuites pour travail dissimulé lorsqu’ils ne sont pas déclarés. C’est la raison pour laquelle le réseau camerounais devra répondre devant la justice de ces faits de proxénétisme et de complicité de travail non déclaré.
     

     

    © jsl
    Une du journal de la région

    Près de 50 millions de FCFA auraient été transférés
    Dix personnes au total ont été interpellées simultanément mardi 8 février dans plusieurs villes. Placées en garde à vue, sept d’entre elles ont ensuite été déferrées au parquet de Chalon, qui instruisait une enquête préliminaire. Trois personnes ont donc été mises hors de cause. Pour les sept autres, un contrôle judiciaire a été décidé par le juge des libertés en attendant leur comparution le 31 mars devant le tribunal correctionnel. Quatre jeunes femmes sont prévenues pour travail dissimulé concernant les faits de prostitution. Une femme d’une cinquantaine d’années, la mère d’une des jeunes prostituées, comparaîtra pour travail dissimulé ainsi que proxénétisme. Elle aurait été identifiée comme la cheville ouvrière du réseau, organisant les rendez-vous et recrutant les clients. Deux hommes d’une trentaine d’années sont eux prévenus pour proxénétisme. Ils auraient profité de l’argent gagné voire répondu aux appels téléphoniques pour prendre des rendez-vous. La majorité des prévenus est de nationalité camerounaise. Le réseau avait quand même réussi en quelques mois, à envoyer près de 80 000 euros vers le Cameroun (environ 50 millions de FCFA). Le sort de cet argent reste attendu. Ce nouveau procès pose une fois encore la question de la légitimité des fonds transférés au cameroun par les migrants. La question reste délicate et pose le problème plus général de l’accord de transferts des bénéfices qui lie la France au Cameroun.


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